ierges effarouchées passez votre chemin, voici venir le temps béni des cicis. Comment vous dites ? Les cicis ? Qu'est-ce donc ? ... pour le comprendre il va falloir faire un bond en arrière dans le temps.

Novembre 1997, salle informatique de la bibliothèque de l'université de Reading, Angleterre. Du courrier. L'intitulé d'un message attire particulièrement mon attention :

Qui a mis un ours mort dans le congélateur ?

Qui peut bien s'amuser à donner des noms pareils à ses e-mail, m'interrogeai-je ? Je me mis donc à lire en priorité le message au sujet abscons. Lecture rapide et diagonalesque, puis relecture attentive parce que la première n'avait rien donné. La sentence fut sans appel : l'intitulé n'était pas la seule chose absconse, le reste l'était aussi. Comprenais pô.

(16/09/2000) Vingt jours ont suffi à ce nouveau site pour enregistrer 1000 visites !

Après décryptage (ce ne fut pas une mince affaire car le style était pour le moins ampoulé), il s'avéra que la missive avait été émise par deux personnages, deux amis ayant inventé une suite au scénario des Mystérieuses Cités d'Or, suite grotesquement intitulée " Les Cicis " et dont ils me disaient qu'elle était " strictement réservée aux personnes très réceptives à la connerie ". Soit, pensai-je, mais quel rapport avec le titre du message ? Aucun, précisément. Humour. Or, donc, comme j'estime être somme toute quelqu'un de globalement sémillant et non réfractaire à la déconnade*, je me dis : " pourquoi pas moi ? "

* Contrairement à ce que peut prétendre - précisément - l'un des auteurs des Cicis (l'enflûre!).

Les jalons fixés, l'état d'esprit des auteurs à peu près cerné, je pouvais (moyennant quelques efforts) m'initier aux joies de la lecture quasi hebdomadaire d'un épisode des Cicis. C'était effectivement drolatique. Je n'en dirai pas plus parce qu'il n'y a pas d'entreprise plus sinistre que celle qui consiste à expliquer pourquoi une chose est comique ; il faudra donc vous en rendre compte par vous-même.

En effet, trois ans après le début de cette aventure, les auteurs estiment que le monde est prêt à recevoir les Cicis et leur Message constitué essentiellement de concentré de connerie, de private jokes et de jeux de mots laids. Private jokes, justement, qui risquent de vous dérouter un peu au début puisque (par définition) vous ne les comprendrez pas. La lecture des cicis ne sera donc pas toujours facile, il y aura des moments maudits, mais elle en vaut son pesant de cacahuètes, c'est moi qui vous le dit. (tiens ? ça rime...)

Alors toi qui lis ces lignes (oui, toi !) n'hésite plus, clique sur le lien ci-dessous et découvre cette merveille de la littérature contemporaine (et pourtant non chiante) car il est bon de rire, parfois.

Notes :

• Les deux auteurs continuent de commettre régulièrement de nouveaux épisodes. Si par le passé ils se partageaient équitablement le travail en écrivant un épisode sur deux, ils pondent désormais leurs bêtises ensemble. Deux cerveaux pour ça... tsss !
• L'épisode pilote (n°1) a été perdu dans le naufrage du Titanic. Quel dommage.
• Pour l'instant seuls les premiers épisodes sont disponibles. Le reste viendra par la suite, si le peuple le réclame (ce dont on ne doute pas... hein, qu'on n'en doute pas ?)
• Le site des cicis est pour l'instant rustique : son propriétaire est en cours d'apprentissage du HTML.
• Les auteurs ne veulent vraisemblablement pas dévoiler leurs noms (et on les comprend, dans un sens !)

Oui, je suis sensible à la connerie et je veux lire les Cicis.

ULTIME MISE EN GARDE : ATTENTION ! Lier connaissance avec les auteurs des Cicis peut avoir des conséquences inattendues telles que : les voir débarquer chez vous pendant les vacances de Noël ; dormir dans votre salon comme des clodos ; faire des trucs louches avec les boules de votre sapin ; inviter chez vous un Zoubi bavard qui monopolise la salle de bains pendant des heures ; vous faire remarquer que votre accent du Sud est franchement bizarre (y z'ont pas entendu le leur) ; vous suivre au Cartoonist en essayant de vous prendre en photo avec la Zia du cosplay alors que vous avez horreur de votre tronche ; vous charrier parce que vous être trop timide pour demander un totographe à Bernard Deyriès ; vous embarquer dans un week-end rando/spéléo alors que vous n'aimez ni marcher ni vous engouffrer dans des trous sombres (et qu'en plus vous n'avez pas les chaussures adaptées) ; vous inviter à visiter les jardins du Château de Versailles un jour de pluie battante ; squatter votre maison de vacances ; vous inciter à parler comme un charretier alors que vous avez reçu une éducation (vous !) ; tenter de vous faire prononcer à leur manière le mot " pain ", parce que votre accent est décidément très drôle... Bref : ils sont de mauvaise fréquentation, méfiez-vous-en !