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En 1950 à Tours naissait
Jean Chalopin. Trente-deux ans plus tard, il produsait Les Mystérieuses Cités d'Or.
Parti très tôt à la conquête d'un domaine de l'audiovisuel encore peu
développé en France (à savoir : le dessin animé), sa société DIC l'a emmené jusqu'au
Japon puis aux Etats-Unis, d'où il a produit de nombreuses séries à succès.
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On recherche...
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Tout document ayant trait à Jean Chalopin, notamment un reportage datant des années 80
intitulé (je crois) Le Marathon Man de l'image.
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Chalopinland
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Dans l'ex-théâtre de la Gaîté Lyrique à Paris, Jean Chalopin avec le soutien financier
de la mairie avait ouvert un parc de loisirs où les enfants pouvaient revivre les
aventures d'Ulysse 31, des Mystérieuses Cités d'Or et de l'Inspecteur Gadget. C'était
aussi là que se déroulait l'émission d'Antenne 2 Graffiti 5/15...
Malheureusement, après six mois d'exercice déficitaire dûs principalement à un entretien
trop coûteux, le parc a fermé... Vous pouvez toujours voir le logo de "Planète
Magique" (le nom du parc) à la fin des dessins animés de Chalopin de l'époque (Créativité &
Développement).
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Heureux qui comme Jean...
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La légende voudrait qu'il ait servi de modèle pour Ulysse 31... Ca reste à vérifier, mais
c'est vrai qu'on peut voir entre les deux personnages certains traits de ressemblance. Voici donc son supposé sosie :
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| Jean Chalopin |
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Sa vie
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On retrouve ce nom au générique de bien des dessins animés des années 80 (et des années
90 aussi, mais maintenant on coupe les génériques !) ; en effet, ce bourreau
de travail a commencé son labeur à l'âge de 14 ans et a créé DIC à 21. Dès le début
de sa société, ce producteur et scénariste s'illustre comme le pape du dessin
animé en France : si jusqu'en 1980 DIC Audiovisuel ne produisait que des émissions
d'intérêt public (sécurité routière, économie d'énergie, etc...) ou de petits dessin animés (Boff, diffusé sur FR3), en 1981, en association
avec Nina Wolmark (celle qui sera plus tard la créatrice des Mondes Engloutis)
et Bernard Deyriès, il produit et réalise
Ulysse 31, le premier long dessin animé franco-japonais. Ayant d'abord approché Toei
Animation pour la création d'Ulysse, le travail sera finalement confié à
Tokyo Movies Shinsha (TMS) : Shingo Araki lui-même (Lady Oscar, entre autres bijoux de l'animation)
créera certains personnages dont Télémaque et Noumaïos. (Note intéressante :
seuls les douze premiers épisodes, c'est-à-dire ceux sur lesquels Shingo Araki a travaillé,
ont été diffusés au Japon)
De ce premier travail au pays du soleil levant, il conservera quelques collaborateurs
talentueux tels que Dezaki et Sugino, qui s'étaient déjà illustrés sur des séries
comme Rémi ou L'Île au Trésor, et qui travailleront plus tard sur
Blondine au Pays de l'Arc-en-Ciel (Rainbow Brite), ainsi que
Michi Himeno, une dessinatrice ayant longtemps travaillé aux côtés de Shingo Araki
qui, elle, participera à la création des Entrechats.
Devant le grand succès remporté par Ulysse 31, Jean Chalopin établit avec
Andy Heyward DIC
Enterprises à Los Angeles en 1982 où il se charge d'utiliser des capitaux américains pour faire
fabriquer au Japon des séries qui deviendront des succès mondiaux avec, dans le désordre : Les Entrechats,
Les Minipouss, Les Bisounours, Jayce et les Conquérants de la Lumière
sans oublier L'Inspecteur Gadget (créé et réalisé par Bruno Bianchi), qui restera
le plus grand succès de DIC puisqu'il est rediffusé aux USA depuis sa création.
Pourtant, en 1987, les financiers commencent à bouder le dessin animé ; pour se
diversifier, Jean Chalopin crée JetLag, une société qui produira des films en prise de vue réelle.
Il n'abandonne pas pour autant le DA puisque DIC produira encore Denis la Malice et
Les Popples. Finalement, en 1988, la tension monte et les investisseurs américains ne
supportent plus de voir un français à la tête de DIC, devenue numéro 1 mondial du
dessin animé télévisé. Apparemment à cause de diverses pressions -
et peut être suite au rachat par des compagnies américaines des parts de Radio Télévision
Luxembourg dans DIC - Chalopin préfère se retirer et ouvrir en Europe le groupe C&D
(Créativité et Développement) qui ne crée à ses débuts qu'un seul dessin animé : Les
Diplodos. L'activité de sa nouvelle société sera surtout centrée sur des live comme
La Lucarne d'Amilcar, Le Saint, etc. C&D prendra son véritable essor en
1991 avec la sortie de plusieurs séries achetées ou coproduites par AB Productions:
Sophie et Virginie, Michel Vaillant, Cupido et Les Jumeaux du
bout du monde.
De l'autre côté de l'Atlantique, DIC est désormais entre les griffes acérées de Mickey !
(Disney a racheté ABC qui elle-même détenait CAP Cities, actionnaire principal de DIC...
compliqué, non ?!)
Après avoir partagé sa vie jusqu'en 1995 entre la France et les Bahamas, Jean
Chalopin accompagné de sa femme chinoise et ex-mannequin de son état (!) est revenu dans notre
doux pays, où il a ouvert une société de développement (probablement de programmes
audiovisuels) nommée "Jean Chalopin Consultant". En tout état de cause, c'est la polyvalence
qui caractérise cet entrepreneur puisqu'il s'est aussi investi avant tout le monde en France dans le
concept de parcs d'attraction et que - dans un domaine
complètement différent - il possède toujours une société
de négoce de projecteurs de théâtre (JC Lampes).
A part ça... il a roule en Demler et il a un château dans l'Essonne, mais c'est quand même
la moindre des choses quand on a entrepris et produit tout ça...
Un énorme merci à Thomas Duvernoy et Simon Chopin pour les compléments d'informations.
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